De notre
confrère Adama Diarra
Ansardine, le
groupe islamiste qui contrôle la ville de Tombouctou sous couvert d’AQMI a du
mal à gérer les centres de santé de la région qui débordent de malades, en
majorité des paludéens. Dans une conversation téléphonique avec le porte-parole
du mouvement, Sanda ould Bounama, ne cachait plus son inquiétude vis-à-vis de
la situation sanitaire de la région.
Fidèle à sa logique, il relève que « les
populations souffrent pendant que le monde entier ne voit que la destruction
des mausolées qui ne sont que des futilités ». Comme si cela ne suffisait pas,
il va jusqu’à accuser l’Etat malien de crime contre l’humanité: « L’Etat ne
fait rien pour encourager les médecins à rester dans les centres de santé. Il y
a rupture de stock de médicaments ». La cruauté des islamistes au nom de la
charia fait fuir le personnel soignant vers d’autres cieux plus cléments.
Pour
le coordinateur de l’hôpital de Tombouctou, Ansardine devrait plutôt s’occuper
de la santé des populations au lieu de parler d’application de la charia. « Il
faudrait que les gens soient en bonne santé avant de leur imposer quoi que ce
soit. 85% des structures de santé de la région ne fonctionnent plus ou presque.
La situation est encore plus alarmante à Diré et Tombouctou où il y a des
malades couchés à même le sol. Il faut agir et vite ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire